À 15 km de Montélimar, Marsanne se situe merveilleusement à l'écart des grands itinéraires touristiques sur une plaine entourée de collines boisées.
Sur une de ces collines et au milieu d'un paysage verdoyant et résolument rural, trois tours s'alignent verticalement, chacune se dressant stoïquement comme une sentinelle. À leurs pieds, tel un troupeau de moutons, de vielles maisons en pierres se blottissent les uns contre les autres tandis que certaines s’aventurent vers le vallon plus bas. Voilà le village de Marsanne où chaque coin, chaque recoin recèle des vestiges de sa longue histoire et témoigne encore d'un riche passé.
Visiter le village de Marsanne c'est remonter dans le temps. À la partie plus récente datant du XIXe siècle et comprenant la mairie, la fontaine à la pyramide et une église de différents styles, se succèdent des maisons de notables et un château du XVIIe. Continuant sur la rue du Comte de Poitiers, dite la Côte, on arrive a la première de nos 'sentinelles', l'imposant beffroi avec sa cloche et son horloge. Enjambant le Porte du Lachard située dans un pan de mur des anciens remparts, ce beffroi fut une tour de guet au Moyen Âge et aussi le lieu de la remise des clés du village au futur roi Louis XIle en 1426.
De là on pénètre dans le quartier médiéval, un dédale de ruelles escarpées et pavées de galets. Par là on trouve le presbytère du XVIe siècle, adossé aux anciens remparts, par ci la maison des Adhémar de Brunier, seigneurs de Marsanne de 1582 à 1784, ou encore la chapelle Saint-Claude, l'un des plus anciens édifices du village.
Une pause s'impose pour admirer les paysages des environs. Et pour reprendre son souffle car on monte encore, jusqu'à la prochaine 'sentinelle', l’église Saint Félix du XIIe siècle. Ce sublime édifice avec sa haute tour en pierres blanches est aujourd'hui vide mais l'ensemble a une air envoutant, une beauté presque troublante.
Ce sentiment s'étend jusqu'à notre dernière 'sentinelle', la tour languissant sur une crête qui domine le village. Seule vestige de l'ancien château féodal, lui même usé impitoyablement par les siècles, ce donjon solitaire, noirci par le temps, semble hanté par une nostalgie pour le temps des chevaliers et le souvenir de son glorieux passé.
A l’extérieur du village la chapelle de Notre-Dame de Fresneau se dote de miracles. Au XIe siècle, une jeune fille aveugle fit un rêve dans laquelle la Vierge apparaît et demande la construction d'une chapelle qui lui serait consacrée. Un peu plus tard, en buvant de l'eau d'une source qui se trouve à l'endroit indiqué par Marie, la fille recouvra sa vue. Suite à ce miracle, la chapelle devient un lieux de pèlerinage. Pendant la guerre de Crimée plus de 20 000 pèlerins assistèrent à une cérémonie pendant laquelle des prières en faveur de la paix furent prononcées. Ce jour-là, le 8 septembre 1855, coïncide avec la date de la victoire des troupes franco-britanniques et en commémoration la chapelle s'est vu donner deux canons russes pris a Sébastopol.
Les alentours de Marsanne sont aussi couverts de forêts propices aux randonnées, et de vignes. C'est bien cette commune qui à donné son nom au cépage qui entre dans la composition des vins des Côtes du Rhône septentrionales.
Art de vivre
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