C'est au sud de la Camargue que règne la sansouire, vastes espaces argileux à forte salinité, inondés à la moindre pluie et lors de la sècheresse estivale, désert craquelé de toute part. La végétation est ici rabougrie, adaptée à la salinité et à la force du mistral : le salicorne ou enganes qui donne des reflets pourpres l'automne, l'obione, la saladelle ou lavande de mer qui se couvre de petites fleurs bleues en août et est devenue l'emblème du gardian.
Etangs et marais occupent 20 000 hectares de l'espace camarguais et constituent les aires favorites des oiseaux migrateurs ou sédentaires. Le Vaccarès, entouré de roseaux et de tamaris, occupe à lui tout seul 6000 hectares.
Les espaces boisés représentent une infime partie du littoral camarguais :
- la ripisilve que l'on trouve le long du Rhône,
- le bois de Rièges, au sud de l'Etang de Vaccarès, sur le territoire de la réserve nationale, est l'abri de nombreux mammifères (rongeurs, renards, sangliers). Il est constitué de lentisques, salsepareilles, faux oliviers, alaternes, romarins sauvages, genévrier de Phénicie.
En Basse Camargue, au delà de la digue à la mer, les dunes mobiles, très fragiles, sont souvent protégées par des ganivelles (palissades en bois de châtaignier qui fixent le sable). S'y épanouit une flore particulière (oyat, chiendent, euphorbe, lis des sables, etc.). Les ensembles dunaires s'observent sur une grande partie du littoral camarguais : de Beauduc aux Saintes-Maries de la Mer jusqu'à l'Espiguette.
Sur la commune du Grau du Roi, la plage de l'Espiguette est une des plus belles de Méditérranée. Cet ensemble dunaire s'étend sur plusieurs kilomètres. Un immense parking longe la plage et en facilite l'accès.
A signaler pour les amateurs qu'une partie de la plage est réservée aux naturistes.