Au centre de Barjols, accompagné des gargouillis rafraichissants vous pouvez admirer des maisons médiévales ou faire une petite pause sur une des placettes ombragées ou sur la Place Capitaine Vincens sous le soi-disant plus grand platane de Provence - 12 mètres de circonférence.
Votre balade vous mènera à la Collégiale Notre-Dame de l'Assomption, édifiée au XIe et remaniée au cours des cinq siècles suivants. La porte ornée date des origines tandis que l'édifice est plutôt de style gothique avec des éléments datant du XVIe siècle.
Le plus ancien quartier se nomme le quartier du Réal, il se situe à flanc de colline au-dessous de l'église. C'est aussi le quartier des tanneurs. Jadis, il y avait de nombreuses roues à aube, il n'en subsiste qu'une seule aujourd'hui. La présence des nombreuses sources a fait naître à Barjols une industrie prospère de tannerie et au milieu du 19e siècle le village était le plus grand centre de production du cuir en France avec 24 tanneries et 19 moulins fournissant leur force motrice. Dans les années 1980 avec l'arrivée des articles de maroquinerie bon marché venant de l'Afrique, les vielles tanneries se sont converties en ateliers d'artistes et un grande zone d'art a vu le jour. Plusieurs de ces galeries présentent des oeuvres de qualité ; accordez vous un peu de temps pour les apprécier.
Envie de faire un retour aux sources, au sommet du village, un sentier vous mène au Vallon des Carmes, un site naturel de 3 ha. Cette une balade magique de nature et histoire, entre rivière et cascades, gués et grottes, cachettes et couvent, et un lieu de baignade pour le plus grand plaisir des petits et des grands.
On ne peut pas quitter Barjols sans parler de la fête insolite dite « des Tripettes » qui a lieu mi-janvier chaque année avec une procession et une messe qui termine par une danse rythmée par les sons des flutes et tambours. A la fois un hommage à Saint Marcel et aux tripes, les origines de la fête remontent à 1350 quand des pèlerins rentrèrent au village avec les reliques de Saint Marcel. Sur le chemin ils croisèrent les « tripettes », des villageoises qui lavaient les tripes d'une vache fraichement abattue en commémoration d'un événement bien antérieur. Ces femmes se joignirent à la procession et inspirèrent les villageois qui se mirent à fêter les reliques et le repas !